vendredi 23 septembre 2016

Fées: suite et fin.

Ne voulant pas rester sur un échec, j'ai décidé de lire une deuxième histoire de fées. J'ai choisi Les Ailes d'Alexanne, Tome 1: 4h44, d'Anne Robillard, auteure canadienne notamment connue pour avoir écrit Les Chevaliers d'Emeraude. Ce roman est paru en 2010 au Canada, 2011 en France chez Michel Lafon.


A la mort de ses parents, Alexanne Kalinovsky est confiée à sa tante Tatiana dont elle ignorait jusqu'à présent l'existence. Rapidement, la jeune fille constate que cette dame n'est pas une personne ordinaire. Elle vit seule dans un immense manoir aux multiples chambres parfumées à l'encens...
Alors qu'elle a du mal à s'habituer à ce nouvel environnement, Alexanne découvre peu à peu l'histoire de ses origines et ses dons particuliers, levant le voile sur l'héritage étrange dont sa famille l'avait tenue éloignée. Mais des événements imprévus viennent compromettre sa quête spirituelle. Car les bonnes fées ne sont pas toujours celles qu'on croit...

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Tout d'abord, signalons qu'il s'agit d'un roman jeunesse. Je n'en avais pas lu depuis longtemps et j'avoue avoir eu du mal à m'habituer au style très simple. Ça s'arrange au fil du temps mais j'ai peiné à rentrer dans l'histoire.
J'ai trouvé le début trop rapide et décousu. Alexanne, 15 ans, perd ses parents, elle est triste au moins 5 minutes. Les services sociaux l'envoient chez une tante qu'elle ne connait pas sans même avoir pris le temps de lui rendre visite! Elle compte bien faire tout son possible pour retourner à Montréal, retrouver sa vie d'avant. Mais en même pas une semaine, elle oublie toutes ses résolutions, sa meilleure amie, sa vie en ville tellement elle se sent bien chez sa tante. Mouais, je suis moyennement convaincue, surtout quand on connait les ados et que l'auteure nous la décrit sans arrêt comme têtue. C'est une vraie girouette! Elle découvre les pouvoirs de sa famille, un jour elle y croit, un jour elle n'y croit pas. Elle ne veut pas croire aux fées, mais les anges elle accepte tout de suite leur existence! Je n'ai pas réussi à m'attacher à ce personnage que je trouve lisse et sans intérêt.
Pour le côté féerique, là aussi grosse déception. On nous parle de fées mais en fait ce sont des guérisseuses, qui aident les autres grâce aux anges et à l'amour de Dieu. Alors là j'ai décroché. Mon rapport à la religion et mon côté athée convaincue m'ont fait passer complètement à côté de ce roman. Pourtant le côté réincarnation et vies antérieures aurait pu être sympa mais ce joyeux mélange ne m'a pas empêché d'avoir l'impression d'assister à un cours de catéchisme.
Côté prince charmant: il y en a un, Matthieu, beau, gentil, romantique mais il n'a que 16 ans! 
Bref, ce livre n'était décidément pas pour moi et c'est sans surprise que je ne lirai pas les 5 autres tomes.

mardi 13 septembre 2016

Septembre: fées ou faes. D'autres êtres magiques / spéciaux. Des sirènes pourquoi pas! Joker: héros d'une dystopie ou roman post-apo.

Je suis tombée sur le premier tome des Chroniques de MacKayla Lane, Fièvre noire, de Karen Marie Moning en brocante et je me suis dis bingo! c'est pile poil ce qu'il me faut pour le challenge. Ce roman est paru en 2006 pour la version originale, 2009 pour la traduction chez J'ai lu.


Ma philosophie tient en quelques mots: si personne n'essaie de me tuer, c'est une bonne journée. Autant vous le dire, ça ne va pas très fort, depuis quelques temps. Depuis la chute des murs qui séparaient les hommes des faës. Pour moi, un bon faë est un faë mort. Seulement les faës Seelie sont moins dangereux que les Unseelie. Ils ne nous abattent pas à vue. Ils préfèrent nous garder pour... le sexe.
Au fait, je m'appelle MacKayla Lane. Mac pour les intimes. Je suis une sidhe-seer.
La bonne nouvelle: nous sommes nombreux.
La mauvaise nouvelle: nous sommes le dernier rempart contre le chaos.

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Ce roman, premier d'une série de 5, promettait de passer un bon moment et même 4 de plus si tout va bien. Mais quelle déception!
Pourtant, ça partait plutôt bien: MacKayla Lane, jeune fille du sud des Etats-Unis, apprend la mort de sa sœur partie faire ses études à Dublin. La police classe l'affaire alors elle décide de partir pour l'Irlande et de mener son enquête. Elle découvre que sa sœur cachait un gros secret et bascule dans un monde inconnu et dangereux. Tous les ingrédients sont là: des méchants vraiment méchants qui veulent envahir notre monde, des objets mystérieux que tous recherchent, des pouvoirs insoupçonnés et une quête de vérité ô combien difficile à mener. L'univers créé par l'auteur est intéressant, même s'il est encore flou car il ne s'agit que du premier tome. On a suffisamment de détails pour vouloir connaître la suite et pas trop pour que ce ne soit pas sans attrait. Et puis les faës, ça change des vampires ou des zombies. On est en plein dans la bit-lit, ça ne transcende pas le genre mais c'est sympathique, ça se laisse lire.
Mais pourquoi cette héroïne??? Jeune, blonde, fille du sud des Etats-Unis, serveuse dans un café. Ça ne vous rappelle rien? Moi qui suis fan de La Communauté du Sud de Charlaine Harris, j'ai été extrêmement déçue par cette pâle copie de Sookie Stackhouse. Certes, Sookie a l'air superficielle au premier abord et même si parfois on se dit "mais qu'est-ce qu'elle fait?", elle a toujours une idée derrière la tête et est beaucoup plus intelligente qu'elle n'en a l'air. Ce n'est malheureusement pas le cas de MacKayla Lane. Elle est juste insupportable! Elle passe son temps à nous décrire ses vêtements, alors que soyons honnêtes: on s'en fiche. Sa couleur préférée est le rose, évidemment. Elle a des monstres assoiffés de sang qui veulent sa mort mais tout ce qui l'ennuie c'est qu'elle a dû couper et teindre ses cheveux! Pour partir s'entraîner à tuer des faës, un peu façon Buffy contre les vampires, elle met une mini-jupe et des talons aiguilles et après elle se plaint de ne pas arriver à courir! Ce n'est pourtant pas comme si le faë lui était tombé dessus pas hasard, c'était planifié. Et je ne vous dis pas le nombre de fois où elle nous parle de son vernis à ongle.
Le seul personnage intéressant est Jéricho Barrons. Beau, puissant, mystérieux, on ne sait pas vraiment pour quel camp il roule mais Mac est bien obligée de faire équipe avec lui, surtout qu'il semble en savoir long sur les faës.
Les personnages secondaires sont totalement insignifiants puisque c'est Mac la narratrice et qu'elle est complètement égocentrée.
Au final, cette héroïne m'a complètement gâché mon plaisir et même si je suis curieuse de la suite de l'intrigue, ça me rebute complètement pour lire les tomes suivants. Si d'autres les ont lu, j'aimerai savoir si Mac évolue ou si elle reste comme ça jusqu'au bout. Je pourrais faire un effort si elle prend du plomb dans la cervelle mais si ce n'est pas le cas, je laisse tomber et tant pis pour Barrons!

lundi 5 septembre 2016

Août: Morts-vivants. Vu la nouvelle mode à faire des zombies avec des sentiments, c'est faisable. Joker: double personnalité, du style Jekyll et Mr Hyde, Hulk... mais les simples schizo sont acceptés.

J'ai choisi Vivants d'Isaac Marion paru en 2010, 2011 pour la traduction française chez Bragelonne. J'ai vu le film Warm Bodies quand il est sorti au cinéma mais je n'ai compris qu'après avoir commencé le livre qu'il avait inspiré le film.



R est un zombie. Il n'a pas de nom, pas de souvenirs, pas de pouls. Mais il rêve.
Dans les ruines d'une ville dévastée, R rencontre Julie. Elle est vivante, palpitante. C'est un jaillissement de couleurs dans un camaïeu de gris. Et sans vraiment savoir pourquoi, R choisi de ne pas la tuer. C'est le début d'une étrange relation, à la fois tendre et dangereuse.
Ce n'était jamais arrivé. R bafoue les règles des Vivants et des Morts.
Il veut respirer de nouveau, il veut vivre, et Julie va l'aider. Mais leur monde ne se laissera pas transformer sans combattre.

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Commençons directement par le point fort de ce roman: c'est R le narrateur. Il nous emmène dans sa vie grise et terne de zombie et nous fait voir l'envers du décor. On découvre ses "copains" zombies, leur lieu de vie (un aéroport désaffecté) et une société relativement structurée malgré son apparente anarchie.
R, contrairement à ses congénères, se pose beaucoup de questions, auxquelles il est incapable de répondre pour l'instant. Il voudrait savoir d'où il vient et surtout où il va. Il ne se sent pas trop à sa place au milieu des zombies déambulant et grognant. Sa rencontre avec Julie (et le cerveau de Perry) va activer ses petits neurones fatigués et surtout, ses émotions.
Julie, elle aussi, se sent à l'étroit dans la vie qu'on a choisi pour elle: une vie recluse dans un stade fortifié avec pour seule perspective d'avenir la survie à tout prix.
Et c'est sûrement cette envie d'évasion, cet espoir d'une autre voie possible qui va les réunir et leur donner la force, à deux, de trouver peut-être une solution à ce monde qui court à sa perte.
L'histoire est intéressante, les personnages attachants, le point de vue original. Mais si vous cherchez du gore et du massacre, passez votre chemin. Juste un peu de douceur dans ce monde de brutes!
Petit bémol: si le livre est bien plus détaillé que le film (et ça c'est bien), la fin n'a rien à voir avec le combat spectaculaire des gentils zombies contre les méchants zombies qui rend si bien à l'écran. C'est un poil trop bisounours à mon goût. 
En résumé, un roman sympathique, qui ne révolutionne pas le genre (ni des zombies, ni de la romance) mais qui vaut le détour pour le point de vue de R.