dimanche 19 novembre 2017

Novembre: joker, un livre qui traîne dans votre PAL depuis des lustres

N'étant pas inspirée par les livres tirés de jeux vidéos, j'ai opté pour un joker, un livre qui traîne depuis longtemps dans votre PAL. Voici donc Cassiopée, l'été des baleines de Michèle Marineau, paru en 1989.
Cassiopée revient. Avec son humour et sa tendresse, ses déprimes et ses enthousiasmes, ses projets et ses inquiétudes. De retour à Montréal après son «été polonais», elle se met à attendre. Attendre Marek, attendre les lettres de Marek, attendre l'été pour voir Marek. Comment vivra-t-elle les longs mois sans lui ? Comment se feront les retrouvailles tant attendues ? Comment se déroulera leur stage d'observation de baleines sur la Côte-Nord ? Et, surtout, que vient faire François Corriveau dans tout ça ?

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Ce roman est la suite de Cassiopée, l'été polonais que j'ai lu adolescente. Je n'ai appris qu'il y a un an ou deux qu'il existait une suite et comme j'avais adoré le premier, le deuxième a atterri dans ma PAL à ce moment-là.
J'étais très impatiente et curieuse de retrouver Cassiopée, une héroïne que j'avais beaucoup appréciée car justement, ce n'est pas une héroïne mais juste une ado normale. On retrouve bien le personnage, avec ses doutes et ses colères, son grand sens de l'auto-dérision. L'auteur décrit avec justesse les hauts et les bas de l'adolescence.
Malgré ça, je ressors perplexe de ma lecture. En effet, si la fin ne m'a pas plu, je sais qu'elle plaira à d'autres. Mais ce n'est pas tant la fin que les moyens d'y parvenir qui m'ont déplu. Je trouve la relation entre Cassiopée et François assez déconcertante. Ils sont amis au départ, François en espère plus et Cassiopée est un peu perdue entre lui qui est proche et Marek qui est loin. Jusque là rien de plus normal. Mais François multiplie les tentatives d'approche malgré les refus répétés de Cassiopée. Il insiste jusqu'à l'embrasser de force et revenir chez elle en l'empêchant de fermer la porte avec son pied. Cassiopée finit par le gifler et l'insulter mais il revient quand même. Si ce n'est pas du harcèlement ça...
Je pense que le contexte actuel avec le #metoo y est pour beaucoup, mais quand bien même, je ne suis vraiment pas sûre que ce soit un bon exemple de comportement. Peut-être aurai-je réagi différemment si je l'avais lu ado. Encore que. Ce qui m'avais justement plu dans L'été polonais, c'était que Cassiopée se rende finalement compte qu'un garçon sensible et respectueux vaut mille fois mieux qu'un playboy de la plage. Alors pourquoi ce revirement?
Finalement, je crois j'aurai préféré m'arrêter à ce premier roman qui m'a fait tant rire et voyager, et ne garder que le bon souvenir de mon adolescence.