samedi 27 avril 2019

Le livre perdu des sortilèges

Après un long silence, enfin une nouvelle chronique. Pourquoi? Parce que j'ai lutté pendant 3 mois avec ce livre: Le livre perdu des sortilèges de Deborah Harkness, paru en 2011 chez Orbit.

Diana Bishop a renoncé depuis longtemps à un héritage familial compliqué pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire. Jusqu’au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : l’Ashmole 782. 

Elle ignore alors qu’elle vient de réveiller un ancien et terrible secret – un secret convoité par de nombreuses et redoutables créatures. Dont Matthew Clairmont.
Un tueur, lui a-t-on dit. Malgré elle, Diana se retrouve au cœur de la tourmente.

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Alors je vous le dis tout de suite, ma critique ne sera pas élogieuse. J'ai trouvé ce livre en brocante et à la base, il avait tout pour me plaire: des sorcières, des vampires, des secrets, deux autres tomes. Quelle ne fut pas ma déception.
Le récit démarre pourtant plutôt bien. On y fait la connaissance de Diana Bishop, femme talentueuse, intelligente et indépendante, qui a décidé de bannir la magie de sa vie et de se consacrer à sa carrière de chercheuse à Oxford malgré sa longue lignée de sorcières. Elle tombe par hasard sur un manuscrit magique, l'Ashmole 782, et parvient à l'ouvrir sans trop savoir comment. Déjà là, c'est un peu nébuleux, on ne comprend pas bien ce qui se passe, mais soit, les explications viendront sûrement après.
Suite à ça, toutes les créatures magiques du coin lui tombent dessus, sorcières, démons et vampires, alors qu'elle avait pris soin jusque là de les éviter. Tout le monde convoite ce mystérieux livre pour des raisons diverses et notamment Mattheuw Clairmont, vampire de son état. Malheureusement, je n'ai pas du tout accroché à ce personnage. Sa description physique ne me plait pas du tout, bon ça c'est pas de chance, chacun ses goûts. Mais son caractère est insupportable, le gros macho de base, protecteur, jaloux, colérique et hautain. Alors je sais, ce sont ses caractéristiques de vampire. Mais on ne pourrait pas sortir des clichés un peu? Il est encore plus pénible qu'Edward Cullen.
Diana, qui se revendique indépendante et forte, l'appelle dès qu'elle a un pet de travers. On voit bien qu'il se passe quelque chose entre ces deux-là mais évidemment, encore un cliché, une congrégation mystérieuse dont Diana ignorait l'existence, interdit les relations entre vampires et sorcières.
Toute le monde veut s'en prendre à Diana pour récupérer le manuscrit et seul Mathew semble vouloir la protéger, ils s'enfuient donc tous les deux. Et là, plus rien. Le récit traîne en longueur, ça n'avance pas, on patauge. Ils se tournent autour tous les deux mais il ne se passe rien parce que Matthew est bien trop respectueux (!!!). Et ça vire au gnangnan et plus rien à propos du manuscrit ou de l'intrigue. C'est là que j'ai abandonné. Ce n'est pas souvent que j'arrête un livre en cours de route mais là vraiment je n'en pouvais plus.
Le roman partait très bien et avait vraiment une bonne base, mais le terrible manque de rythme, l'accumulation de clichés et mon antipathie pour les personnages ont eu raison de moi. Ce livre s'annonçait comme un roman pour adultes et on se retrouve dans une amourette d'adolescents. 
Manifestement, il a plu à d'autres puisqu'une série en a été tirée mais ce sera sans moi.