lundi 17 octobre 2016

Octobre: Anges et/ou démons. Si vous ne trouvez pas, les dieux pourront les remplacer. Mythologie ou non.

Ayant eu ma dose d'anges le mois dernier, je me suis tournée vers un démon cette fois-ci avec Absinthe et Démons d'Ambre Dubois, paru aux Editions du Riez en 2011.

Qui est réellement Lord Nermeryl? Le diable, comme le laisse sous-entendre la rumeur? Ou un jeune Dandy un peu trop excentrique dont le passe-temps morbide est d'enquêter sur des affaires surnaturelles?
Au fil des énigmes, en compagnie de sa fidèle compagne, la Corneille, le jeune homme goûte la saveur des âmes des êtres humains, découvrant les travers de l'humanité et y apportant sa propre justice... d'une manière bien singulière...

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Tout d'abord, il ne s'agit pas d'un roman mais d'une suite de nouvelles, chacune présentant une enquête, qui n'a rien à voir avec la précédente.
Le personnage principal, Lord Nermeryl, est intéressant, sombre et intrigant. La Corneille aussi relève sa part de mystères. Malheureusement, on en apprend trop peu sur eux, même s'il y a des éclaircissements à la fin du livre.
Les enquêtes sont distrayantes mais si vous aimez les romans policiers, passez votre chemin. Elles sont assez peu approfondies, toujours basées sur la même trame et les explications sortent un peu de nulle part avec des révélations que l'on aurait absolument pas pu déduire d'indices dans le récit.
Si les efforts sur le style pour coller à l'époque fin XIX sont évidents, ils sont malheureusement insuffisants et ils ne souffrent pas la comparaison avec d'autres romans du même genre (R.O.S.E. L'embaumeur de Montmartre par exemple). Les mêmes mots et expressions reviennent sans arrêt. Et quand les prostituées d'un village perdu s'expriment aussi bien que les lords anglais de la haute société londonienne, on y croit moyen.
Je suis mi-figue mi-raisin quant à cette lecture. J'ai bien aimé Lord Nermeryl et la Corneille mais j'aurais préféré les découvrir dans un vrai roman avec une véritable intrigue qui tienne la route. C'est dommage d'avoir un bon sujet mais de ne faire que l'effleurer.