Encore un Gilles Legardinier, comme ça, pour la route, Quelqu'un pour qui trembler, paru en 2015 chez Fleuve Editions.
Comment être un père quand on arrive vingt ans après? Pour soigner ceux que l'on oublie trop souvent, Thomas a vécu des années dans un village perdu en Inde. Lorsqu'il apprend que la femme qu'il a autrefois quittée a eu une fille de lui, ses certitudes vacillent. Il lui a donné la vie, mais il en a moins fait pour elle que pour n'importe quel inconnu.
Est-il possible d'être un père quand on arrive si tard? Comment vit-on dans un monde dont on ne connait plus les codes?
Pour approcher celle qui est désormais une jeune femme et dont il ne sait rien, secrètement, maladroitement, Thomas va devoir tout apprendre, avec l'aide de ceux que le destin placera sur sa route.
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Au départ, je n'étais pas spécialement emballée par le sujet mais je me suis dit, un Gilles Legardinier on ne peut pas se tromper. Erreur.
J'ai trouvé le début un peu laborieux, Thomas qui revient d'Inde et accepte un poste de directeur de maison de retraite pour se rapprocher de sa fille. Il va observer de loin la maison où elle habite avec sa mère, puis il l'observe à la sortie de son école d'infirmières. On attend le moment où il va prendre contact avec sa fille mais en fait non, il continue de l'espionner. Ce comportement, que je trouve peu crédible, m'a mis très mal à l'aise. Et il continue sur sa lancée, attention spoilers, il rachète toutes les affaires qu'elle vend en brocante, il interfère dans sa vie amoureuse, héberge son petit copain, le conseille sur comment la récupérer après qu'elle l'ait quitté, etc, j'ai trouvé tout ça hyper malsain et j'ai vraiment eu du mal à finir le livre. Et au final, Thomas n'a rien appris de ce qu'implique le rôle de père et c'était pourtant ça le sujet du roman.
L'infirmière de la maison de retraite est vraiment too much et sa romance avec Thomas pas du tout subtile, on la voit arriver à 15 km.
Heureusement les résidents sont des personnages attachants qui nous arrachent un sourire de temps en temps.
Mais tout ce petit monde suit Thomas dans ses délires à propos de sa fille, même les plus fous, ce qui n'est absolument pas possible pour des personnes saines d'esprit. Sa gestion de la maison de retraite et du contrôle de l'administration est carrément ubuesque, digne d'une mauvaise comédie avec Ben Stiller.
En résumé, à part les cinq personnes âgées de la résidence qui m'ont fait rire un peu, je n'ai rien aimé dans ce roman, ni les personnages principaux, ni l'histoire. Moi qui avait tant aimé les autres romans de Gilles Legardinier, je ressors déçue de ma lecture. On verra pour le prochain.