J'ai reçu ce livre dans le cadre de la Babelio Masse Critique. C'est la première fois que je lis cette autrice. Voici donc Lullaby de Cécile Guillot, paru en juin 2021 aux Editions du Chat Noir.
mardi 9 novembre 2021
Lullaby
lundi 1 novembre 2021
La Pâtisserie Bliss, tome 1
J'ai découvert ce livre au cours d'une chronique télé de Gérard Collard au magazine de la santé. Autant vous dire que ça date un peu. Mais je l'ai toujours gardé dans un coin de ma tête. Et j'ai enfin eu l'occasion de le lire. Voici donc La Pâtisserie Bliss, tome 1, de Kathryn Littlewood, paru en 2012, 2013 pour la traduction française.
La pâtisserie de la famille Bliss cache un secret très ancien: un livre de recettes magiques. Le jour où Rose et ses frères et sœurs se retrouvent seuls à tenir la boutique, ils se lancent dans quelques recettes un peu… spéciales. Mais les Muffins d'amour et les Cookies de la vérité vont transformer la petite ville de Calamity Falls en véritable maison de fous…
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Comme vous pouvez le constater, il s'agit d'un livre jeunesse. Un livre jeunesse comme je les aime, avec ce qu'il faut d'imagination et de folie pour nous faire croire des choses improbables, et une intrigue qui tient la route et ne prend pas les lecteurs pour des idiots. Il n'y a rien de plus agaçant pour moi que les romans jeunesse qui prennent les enfants pour des simples d'esprit. Je me suis laissée entrainée par cette histoire folle, par ce mystère et ces rebondissements, même si j'ai vu arriver de loin certains événements.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Rose, avec ses doutes et ses espoirs propres à l'adolescence. On ressent son ambivalence entre faire plaisir à sa famille et faire ce dont elle rêve. Mais les deux sont-ils vraiment incompatibles? Sa tumultueuse et attachante fratrie ne fait rien pour lui faciliter la tâche.
Une chouette histoire mêlant réel et imaginaire, idéale pour se (re)plonger dans l'enfance et la pâtisserie.
mardi 5 octobre 2021
La Rivières des âmes
Découvrir un roman de Mireille Calmel au détour d'une brocante, c'est toujours une bonne surprise. Même si j'ai été moins enthousiaste en lisant le résumé et en constatant qu'il s'agissait d'une histoire d'amour contemporaine, je n'ai pas hésité. Voici donc La Rivière des âmes, paru en 2008.
Si le personnage de Maud est bien développé et intéressant, avec ses failles et ses faiblesses, je n'ai pas accroché au personnage de Vincent. Le présenter comme un coureur de jupons qui se range parce qu'il aurait trouvé la femme de sa vie, très peu pour moi. Le fait qu'il soit très peu décrit n'a rien arrangé, on ne sait quasiment rien de lui alors que c'est un des protagonistes principaux! De plus, les deux personnages jouent au chat et la souris pendant la quasi-totalité du roman avant de tomber béatement dans les bras l'un de l'autre, parce que c'est le destin. Un brin cliché, dirons-nous.
Certains personnages secondaires tirent cependant leur épingle du jeu, notamment Véra Lavielle et le petit Gallagher, et nous arrachent tantôt un sourire, tantôt une larme.
Vous l'aurez compris, ce livre n'est pas un coup de cœur, l'intrigue trop tarabiscotée pour être crédible et le trop plein de clichés auront eu raison de moi. Néanmoins, il m'aura donné envie de reprendre Le Lit d'Aliénor, que j'avais lâchement abandonné, et qui est, je vous l'assure, mille fois meilleur.
Les Vilaines
J'avais repéré ce livre lors d'une masse critique de Babelio mais je n'ai pas été sélectionnée pour le recevoir. Aussi, quand je l'ai aperçu en tête de rayon à la bibliothèque, je n'ai pas hésité. Voici donc Les Vilaines, de Camilla Sosa Villada, paru en janvier 2021 aux Editions Métailier.
Nous suivons la vie de ce groupe de femmes trans, prostituées par nécessité pour la plupart, affrontant chacune à sa manière l'adversité et la violence de la société à leur égard. C'est que la vie ne leur a pas fait de cadeau, à part peut-être cet enfant, abandonné dans un parc. Au gré des chapitres, nous découvrons le passé de Camila, sa famille et les relations plus que difficiles qu'elle a avec ses parents qui ne l'acceptent pas telle qu'elle est. Alternant avec l'avancée de la trame principale, les portraits des membres du groupe viennent enrichir le récit et nous montrer les multiples facettes de leurs vies.
Le style, à la fois réaliste et incisif, nous dévoile également toute la tendresse de l'autrice pour ses personnages. Un roman dur mais riche, dont on ne peut sortir indifférente.
samedi 12 juin 2021
Une histoire de genres, Guide pour comprendre et défendre les transidentités
J'ai eu l'immense honneur d'être sélectionnée par Babelio pour recevoir le livre de Lexie, Une histoire de genre, Guide pour comprendre et défendre les transidentités, paru en février 2021 chez Marabout, et rencontrer (virtuellement) l'autrice.
A l'heure où les questions de genre et d'identité sont de plus en plus présentes dans l'espace public, voici un guide qui déconstruit tous les préjugés, les abus de langage, les non-sens liés aux transidentités, afin de mieux comprendre celles-ci et de leur donner les armes pour s'émanciper. Car si la transidentité est une histoire de rapport de soi à soi, de prise de conscience individuelle, c'est aussi un rapport à des normes et à des constructions sociopolitiques, culturelles et historiques.
Véritable prolongement du compte Instagram sur lequel Lexie s'emploie avec patience et grande rigueur à éduquer sur les questions de genre, ce livre engagé est une vraie boussole et un outil d'empouvoirement pour les personnes trans qui sont le plus souvent isolées, stigmatisées et font l'objet de violences extrêmes, mais aussi pour les personnes cisgenres, concernées ou non, car c'est sa propre place dans la société et le traitement des différences qu'il s'agit de questionner.
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Il y a tellement de choses à dire sur ce livre que c'est difficile de savoir par où commencer. Je dirais d'abord que sa plus grande force, c'est de s'adresser à tout le monde, personnes transgenres, cisgenres, concernées de près, de loin, pas du tout. Il est très accessible, qu'on soit déjà renseigné.e sur les questions de transidentités ou non. Tout est clair et le lexique à la fin permet d'expliciter les termes dont nous n'aurions pas l'habitude. Il est écrit en écriture inclusive et n'en déplaise à ses détracteurs, il est parfaitement lisible.
Concernant le contenu, ce livre est riche, très riche et pourtant ce n'est pas une brique de 600 pages. L'autrice nous explique ce que sont les transidentités et plus généralement, ce qu'est le genre qui n'est ni binaire, ni inné, ni lié au sexe. Le genre est avant tout une construction culturelle et sociale qui varie au cours du temps et de l'espace.
On trouve également dans ce livre de nombreuses informations concrètes sur les parcours trans et l'accompagnement. La réalité des personnes trans derrière les fantasmes. Et aussi, comment déconstruire ces clichés, comment dépasser la curiosité mal placée, voire malsaine, et être un vrai soutien pour les personnes trans. En commençant déjà par admettre que les personnes trans sont les mieux placées pour parler de transidentités et en revoyant sérieusement notre vocabulaire.
Malheureusement, on ne peut parler de transidentités sans parler de transphobie. Lexie démontre que la transphobie est présente partout, de façon volontaire ou non, qu'elle est un système. On retrouve les mêmes mécanismes d'oppression que pour les autres minorités: l'invisibilisation, la non prise en compte des besoins, les décisions prises par des "experts" absolument pas concernés par le sujet, les personnes trans étant jugées trop proches du sujet pour avoir un avis objectif, la difficulté de se faire entendre qui est d'autant plus importante que les personnes trans représentent environ 1% de la population, quantité jugée "négligeable" par certain.e.s (personne n'est négligeable, jamais!). Tout cela est déjà d'une violence inouïe sans même parler des violences verbales et physiques, allant jusqu'au meurtre, qui sont malheureusement encore trop fréquentes. Il est plus que temps de prendre conscience de cela.
Lexie, diplômée en histoire de l'art, nous fait partager sa passion en parlant des transidentités à d'autres époques et dans d'autres cultures. C'est tout simplement captivant, j'aurais pu en lire des pages et des pages, surtout quand elle nous a dit qu'elle avait dû raccourcir ce chapitre!
L'autrice aborde enfin le sujet du militantisme, souvent choisi, parfois imposé, et tellement nécessaire. Elle revient sur les concepts d'intersectionnalité et de non-mixité, sur la nécessité de la convergence des luttes pour faire avancer les choses. Tout cela résonne en moi et parle à mon côté militante féministe.
Bonus culture: un tour d'horizon des représentations trans dans l'art, la culture, les médias, un petit portrait de personnalités trans à la fin de chaque chapitre. Tout cela est loin d'être anodin et influence notre vision des choses.
La rencontre (virtuelle) avec Lexie a été très enrichissante. Elle nous a parlé de ses débuts sur Instagram, de ce que cela lui a apporté de positif et de négatif, de la construction du livre et de ses projets, dont j'espère vraiment qu'ils vont voir le jour. C'est une personne très inspirante et enthousiasmante.
Pour conclure, je dirais que ce livre est à mettre entre toutes les mains, c'est un indispensable pour comprendre les transidentités mais aussi comment fonctionne notre société avec ses oppressions, ses dominations, ses cases trop étroites et les moyens de s'en affranchir. L'autrice expose très bien les choses, tantôt d'un point de vue personnel, tantôt en restant factuelle, mais toujours de façon bienveillante et claire.
Je remercie Babelio, Marabout et Lexie pour ce livre et cette rencontre. Pour aller plus loin, toute la bibliographie à la fin de l'ouvrage et le compte Instagram de Lexie évidemment, @agressevily_trans.
samedi 5 juin 2021
Les Brumes de Cendrelune, tome 1: Le Jardins des âmes
La critique de Lire ou dormir, il faut choisir m'avait donné très envie de lire Les Brumes de Cendrelune, Tome 1, Le jardin des âmes de Georgia Caldera, paru en 2019 chez J'ai lu. Je n'ai donc pas hésité quand je l'ai vu à la bibliothèque.
vendredi 19 mars 2021
Une vie n'est pas suffisante pour apprendre à aimer
Dans le cadre de la Babelio Masse Critique, j'ai eu le plaisir de recevoir le roman de Marie-Christine d'Welles, Une vie n'est pas suffisante pour apprendre à aimer, paru en décembre 2020 aux éditions Kiwi.
Lùcia est professeure de samba, sa passion, à Los Angeles où elle vit avec John Joseph, son époux. Lors d'un voyage à Paris, Lùcia découvre que son mari la trompe : sa vie bascule. Venue dans la capitale romantique pour revoir sa famille d'adoption, Lùcia va petit à petit reconstituer le puzzle de ses origines. Née dans une favela à Rio de Janeiro, l'héroïne découvre le terrible secret qui entoure sa conception. En quête de réponses, elle croise le chemin d'Alexandre, violoniste virtuose qui enchaîne les concerts à travers l'Europe. Lùcia le suit, emportée par le lyrisme des partitions classiques mais aussi par l'affection grandissante entre elle et le concertiste. Sensible et attentionné, Alexandre devient le confident idéal et le dépositaire du secret de Lùcia…
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Si j'ai mis aussi longtemps à publier cette chronique, c'est parce que j'ai vraiment eu beaucoup de mal à lire ce livre. Si je ne l'avais pas reçu dans le cadre de la Babelio Masse Critique (et je remercie Babelio et les éditions Kiwi pour cela), je ne pense pas que je serais allée au bout.
Ce livre est trop pour moi. Trop de détails, trop de détours, trop de digressions, trop de personnages secondaires que j'ai été incapable d'identifier clairement, pour finalement trop peu d'histoire. Est-ce vraiment utile de connaitre le contenu de l'assiette de Lùcia à chaque fois qu'elle mange? Une succession de concerts et de restaurants, de visites touristiques, de discussions interminables sur la musique, la poésie, la vie de Beethoven, Mozart, Bach, Marguerite Yourcenar et d'autres. Tout cela étouffe l'histoire qui tiendrait sinon en 10 pages. On voit que l'autrice a effectué beaucoup de recherches pour ce roman mais j'aurais apprécié une histoire plus développée et moins de fioritures.
J'ai également trouvé qu'il y avait des soucis de temporalité dans le récit. Lùcia se remémore de nombreux souvenirs et conversations, parfois au milieu d'un paragraphe se passant dans le présent, parfois on saute plusieurs années d'une ligne à l'autre. Je me suis perdue à plusieurs reprises.
Le livre est écrit à la première personne mais je pense qu'il a d'abord été écrit à la 3e personne avant que cela ne soit changé, en témoignent plusieurs passages qui ont échappé à la vigilance des correcteur.rices.
Ce livre me fait penser à certains films d'auteur du cinéma français où beaucoup de personnages se croisent pour finalement n'aboutir à pas grand chose.
Je finirai par le personnage de John Joseph, véritable cliché de l'américain, très sûr de lui, ne vivant que pour son travail, imposant ses choix à sa femme et jugeant toutes ses préoccupations futiles. Et on sait dès le premier chapitre que Lùcia va retourner auprès de lui et que c'est un mauvais choix. Donc, on en est encore là, en 2021, à glorifier des relations toxiques et la résilience d'une femme à supporter le comportement inacceptable de son mari.
Ce roman n'était définitivement pas pour moi.
jeudi 14 janvier 2021
La Servante écarlate
Il était grand temps que je le lise après tout ce qu'on a dit dessus, pour me faire mon propre avis et pour savoir si je me lance dans la série ou non. Voici donc La Servante écarlate, roman de Margaret Atwood paru pour la première fois en 1985.
lundi 11 janvier 2021
Les Résistantes
Un an qu'il traine dans ma bibliothèque, il était temps que je le lise. Voici donc Les Résistantes, 12 femmes qui font bouger la médecine, de Florence Méréo, paru en 2019 chez Harper Collins.