jeudi 20 février 2020

Le Reflet des dieux

J'ai l'immense honneur de vous présenter en exclusivité, puisque pas encore sorti, Le Reflet des dieux d'Elena Tenace. A paraître dans les prochaines semaines donc, aux éditions Le Monde des Etoiles.

Apollon et Artémis, jumeaux de Zeus, sont, comme leurs semblables, prisonniers de l’Olympe. Oubliés des humains, ils souhaitent plus que tout percer les mystères de la Terre, dont ils sont sans nouvelles. L’arrivée de Joe, le dernier de son espèce à croire aux divinités grecques, va bouleverser leurs plans. Avec l’aide de Thot, dieu égyptien du Savoir, ils sont confrontés au plus grand périple de leur existence : un retour sur Terre après des siècles d’absence. L’horreur qu’ils y découvrent est à la mesure des merveilles qui s’y trouvent. Dans ce Monde où s’affrontent la Nature et les Hommes, un dilemme s’impose :
Les dieux ont-ils le droit de s’immiscer dans la vie des vivants et, surtout, l’humanité vaut-elle la peine d’être sauvée ?

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Puisque plus personne ne croit en eux, les anciens dieux, grecs, égyptiens ou autres, sont coincés dans leur coin de paradis, impossible pour eux de voyager sur Terre mais aussi d'un paradis à l'autre et dans l'ignorance totale de ce qui se passe sur la planète bleue. Seuls les dieux majeurs ont le droit de savoir et le Grand Sceptrion règne sans partage sur les cieux. L'équilibre est précaire et la colère gronde, aussi bien parmi les divinités que parmi les défunts. Ils veulent savoir ce qu'il advient des humains.
Quand Joe, seul humain du XXIe siècle croyant aux divinités grecques, arrive sur l'Olympe, la donne change. Artémis et Apollon sont bien décidés à demander des comptes. Mais quand un baraki débarque au paradis, rien ne se passe comme prévu et ils sont contraints de fuir sur Terre. Voici le point de départ d'une aventure pour le moins inattendue, d'une quête de sens, émaillée de rencontres déterminantes, qui les mènera plus loin que ce qu'ils pensaient.
J'ai beaucoup apprécié les personnages d'Artémis et Thot, moins Apollon, et Joe m'a fait beaucoup rire. Pour autant, le sujet est sérieux et offre une réflexion intéressante sur le monde d'aujourd'hui et les motivations profondes des humains. L'intrigue est bien menée, j'ai commencé à avoir des doutes sur l'identité du Grand Sceptrion vers le milieu du roman et je n'ai pas été déçue par le dénouement. J'ai moins aimé le côté romance de l'histoire, que je trouve peu crédible au vu du passé des deux protagonistes, mais je suis certaine que d'autres apprécieront.
Une très belle découverte, un roman très actuel qui soulève beaucoup de questions: Que faire pour éviter la catastrophe écologique annoncée? Cela en vaut-il encore la peine? La vie présente-elle encore un intérêt? Qui sont les Dieux et d'où viennent-ils? Où Joe achète-t-il ses t-shirts? Autant de questions qui continueront à tourner dans votre tête bien après avoir refermé ce livre.
Petit bonus: un roman 100% pur belge, qui vous fera découvrir Bruxelles et de nouveaux mots de vocabulaire.
Sortie officielle le 5 mars 2020 à la Foire du Livre de Bruxelles. Disponible en précommande ici.

mardi 4 février 2020

En voiture, Simone!

J'ai offert ce livre à ma mère il y a un an ou deux et je l'ai lu chez elle pendant les vacances de Noël. (Comment ça je suis en retard sur mes chroniques? Pas du tout.) Voici donc En voiture, Simone! d'Aurélie Valognes paru en 2016 aux éditions Michel Lafon.


Pour une comédie familiale irrésistible, il vous faut : un père, despotique et égocentrique, Jacques. Une mère, en rébellion après quarante ans de mariage, Martine. Leurs fils, Matthieu, éternel adolescent mais bientôt papa de trois enfants ; Nicolas, chef cuisinier le jour et castrateur tout le temps ; Alexandre, rêveur mou du genou. Et... trois belles-filles délicieusement insupportables ! Stéphanie, mère poule angoissée ; Laura, végétarienne angoissante ; Jeanne, nouvelle pièce rapportée, féministe et déboussolée, dont l'arrivée va déstabiliser l'équilibre de la tribu.
Mettez tout le monde dans une grande maison en Bretagne. Ajoutez-y Antoinette, une grand-mère d'une sagesse à faire pâlir le dalaï-lama, et un chien qui s’incruste. Mélangez, laissez mijoter... et savourez !


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Voilà un roman léger pour les vacances. Très très léger.
On assiste à une série de repas de famille dont les membres sont presque tous insupportables et bourrés de clichés, de vraies caricatures. Jacques est un vieux réac qui prend sa femme pour la bonniche, Martine une bonniche accomplie dont le seul acte de rébellion consiste à partir en vacances sans son mari mais avec le reste de la famille. Matthieu et Alexandre sont pour le moins inexistants, seul Nicolas semble avoir quelque chose à dire. Stéphanie, mère d'enfants en bas âge, est forcément pénible parce qu'elle essaye de bien s'occuper de ses enfants et qu'elle demande à son mari de faire sa part. Et Laura forcément aigrie parce que végétarienne coincée dans une famille qui se gave de gibier et de foie gras.
Et voilà qu'arrive Jeanne, qui a la prétention de ne pas se laisser traiter comme un paillasson par son compagnon pour plaire à ses beaux-parents. Il n'en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres.
Je suis sûre que vous pouvez presque m'imaginer lever les yeux au ciel au moins cinquante fois en lisant ce livre.
Les membres de cette famille sont incapables de communiquer entre eux, la seule chose qu'ils savent faire c'est s'envoyer des vacheries. Personne ne cherche à comprendre les autres. Seule Antoinette a attiré ma sympathie, par sa bonne humeur et sa philosophie (même si on est bien loin du dalaï-lama).
J'ai sourit quelques fois, à défaut de rire vraiment. Un livre vite lu et probablement vite oublié. Je pense que ça ferait une sympathique pièce de boulevard mais pas un best-seller (comme quoi).
Et ne me demandez pas pourquoi le titre est "En voiture, Simone!", je n'ai toujours pas trouvé.

C'est pas sorcier, Harry!

Je suis tombée sur ce livre lors d'un festival et évidemment sa couverture m'a fait de l’œil. Le libraire me l'a drôlement bien vendu, me parlant d'une passionnante mais néanmoins très drôle enquête dans l'univers de Harry Potter. De l'humour, du suspense et de la magie, il n'en fallait pas plus pour que je me lance dans ce roman de Gordon Zola (c'est bien sûr un pseudonyme) paru en 2006 aux éditions du Léopard Masqué.


Les vrais sorciers en ont assez du Petit-sorcier-dont-on-ne-dit-pas-le-nom et décident de voler le 7ème manuscrit de l'auteur britannique JFK Bowling. Le commissaire Guillaume Suitaume, célèbre profiler, est appelé au secours du monde des "Poildus", plongé dans la terreur et le chaos !

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C'est le premier livre que je lis de cet auteur qui en a écrit pas moins d'une trentaine et qu'il qualifie lui-même de "poilars", c'est à dire des polars poilants.
L'histoire part plutôt bien, les sorciers mécontents se rassemblent et décident de se venger du sorcier imaginaire qui les ridiculisent mais que les Poildus adorent. Ils planifient de voler le manuscrit du tome 7 (pas encore sorti quand ce livre a été écrit) et de semer la terreur pour prouver qu'ils existent toujours et ne sont pas gentils. S'en suit une série d'incendies, de kidnappings, de meurtres et d'attaques de zombies. Le commissaire Guillaume Suitaume commence son enquête mais patauge rapidement. Et moi aussi.
L'alternance de chapitres concernant les sorciers, le commissaire, la mythologie et encore d'autres personnages et événements n'ayant à première vue aucun lien entre eux a eu raison de ma concentration. J'ai très vite été perdue et ai dû retourner en arrière plusieurs fois pour me rappeler qui était qui. L'intrigue est très embrouillée et les relations de causes à effets pas toujours très logiques.
Le livre est truffé de jeu de mots pas toujours très fins, certains m'ont fait rire, d'autres lever les yeux au ciel (je vous laisse apprécier le nom du commissaire principal: Hercule Comenvetu).
Quant à l'univers de Harry Potter, on n'y est pas du tout. On est dans un univers "réel" où Harry est le héros de romans et de films.
Je n'ai pas trouvé mon compte dans ce livre, ni pour l'humour ni pour l'enquête et le dénouement tellement impossible à deviner qu'on le croirait sorti d'un chapeau (magique, cela va de soi) ne me donne pas envie de lire un autre roman de cet auteur. Dommage parce que j'en ai un autre, mais basé sur l'univers de Tintin cette fois. Néanmoins, si vous appréciez San Antonio, vous devriez essayez, ça vous plaira sûrement.