mardi 24 novembre 2020

King Kong théorie

Exposé en tête de gondole à la bibliothèque, je ne pouvais passer à côté de King Kong théorie de Virginie Despentes paru en 2007.

En racontant pour la première fois comment elle est devenue Virginie Despentes, l'autrice de Baise-moi conteste les discours des bien-pensants sur le viol, la prostitution, la pornographie. Manifeste pour un nouveau féminisme.

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Ce livre ne fût pas la révélation à laquelle je m'attendais. Peut-être parce que j'ai déjà beaucoup lu, écouté, réfléchi, discuté sur le sujet. Après les 4 podcasts de Victoire Tuaillon, Les couilles sur la table, consacrés à Virginie Despentes, le contenu du livre m'était déjà familier.

Virginie Despentes, on aime ou on aime pas, mais une chose est sûre, elle appuie là où ça fait mal. Là où on avait bien pris soin de ne pas regarder. Ca vient forcément gratter quelque chose en nous. Ce n'est pas toujours agréable mais c'est nécessaire pour se débarrasser de nos œillères. 

Si certains passages un peu trop imprégnés de psychanalyse m'ont dérangée, une chose revient souvent dans son discours et me parait importante: laissons parler les premièr.e.s concerné.e.s. Vous souhaitez parler de la prostitution? De sa légalisation, de son encadrement ou de son interdiction? Allez parler aux travailleur.se.s du sexe. Vous souhaitez parler de viol? Parlez aux victimes. De pornographie? Parlez aux acteurices. Leurs avis seront toujours plus pertinents que ceux des personnes non concernées directement.

Si l'on est pas toujours d'accord avec elle, son avis sur de nombreux sujets nous amène à y réfléchir, à voir les choses sous un autre angle et à nous faire notre propre avis. Et c'est bien là le plus important, continuer à réfléchir et à cheminer, à se déconstruire. 

dimanche 15 novembre 2020

Le Sommeil des damnés

Pour ma première participation à la Babelio Masse Critique, je remercie les éditions Locus Solus et Babelio de m'avoir envoyé ce roman de Pierre Millet, Le Sommeil des damnés, paru en octobre 2020.

Peupler Mars quand la Terre s'épuise. Un projet démesuré. Mais afin d'y rebâtir quelle société? Pour Anna l'insurgée urbaine, l'utopie d'un monde juste est à portée de main. Pour Jill, la guerrière des steppes, ce n'est encore qu'un mirage. Quand l'ultime degré de la technologie rejoint les premiers temps de l'humanité, le destin des deux jeunes femmes se mêle. Pour le meilleur et pour le pire.

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La magnifique couverture et le résumé de cette dystopie m'avaient donné très envie de la lire. L'idée d'une histoire avec deux héroïnes me plaisait bien aussi.
Le roman démarre très bien en posant les bases d'un avenir pas si lointain et pas si improbable, ce qui est un peu flippant, il faut bien l'admettre. J'ai beaucoup aimé l'alternance des points de vue dans le récit, qui donne suffisamment d'indices pour qu'on soit curieuse de la suite mais pas trop pour ne pas tout dévoiler dès le début.
Le livre est court (moins de 220 pages), les actions s’enchaînent donc rapidement mais le contrecoup de tout ça, c'est le manque de détails de manière générale et le manque de profondeur des personnages. Si j'ai bien aimé Jill, je n'ai pas réussi à m'attacher à Anna, qui est quand même plus proche de la petite fille sage que de la révolutionnaire qu'on essaie de nous vendre. J'ai trouvé les autres personnages trop peu développés.
Quelques incohérences et clichés m'ont fait grincer des dents. Certains événements importants pour la trame de l'histoire aurait pu être amenés autrement. Ils ont la technologie pour faire des cyborgs et aller sur Mars, mais personne ne connait la contraception? Quelle personne saine d'esprit aurait envie de faire ou de garder un enfant dans un univers pareil? Et le cliché de la femme qui annonce à son compagnon qu'elle est enceinte et lui qui tombe des nues parce qu’apparemment ils n'en ont jamais parlé avant... La mort d'Anna a amené beaucoup d'incompréhension chez moi. L'implant les protège tous du virus mais ils restent là à la regarder mourir.
Difficile de développer un univers aussi complexe dans un roman aussi court. Cette histoire aurait mérité d'être beaucoup plus développée et détaillée. Moins de questions seraient restées sans réponse.

lundi 2 novembre 2020

Remède de cheval

J'ai enfin pu avoir accès à une bibliothèque et j'ai directement sauté sur  le tome 2 des enquêtes d'Agatha Raison: Remède de cheval de MC Beaton paru en 1993, 2016 pour la traduction française chez Albin Michel.

Après la pluie, le beau temps ! Agatha Raisin est désormais bien installée dans son cottage de Carsely en compagnie de ses deux chats.
Cerise sur le pudding, le nouveau vétérinaire du village ne semble pas insensible à ses charmes. Quand le beau véto succombe à une injection de tranquillisant destinée à un cheval rétif, la police locale conclut à un malencontreux accident.
Mais pour Agatha, dont le flair a permis de résoudre l'affaire de La Quiche fatale, il s'agit bien d'un meurtre. A l'étonnement de tous, le séduisant colonel James Lacey partage pour une fois l'avis de son entreprenante voisine. Et nos deux détectives-amateurs se lancent dans une enquête bien plus périlleuse qu'ils ne l'imaginaient...

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Un deuxième tome, tout à fait dans la veine du premier, La Quiche fatale, avec une Agatha sans gêne qui fourre son nez partout. Même décor, même ambiance et un nouveau vétérinaire, aux méthodes assez peu reluisantes, qui ne va pas faire long feu.
Mais cette fois-ci, Agatha n'est pas seule, elle réussi à embarquer son voisin dans ses aventures, avec le "secret" espoir de le séduire. D'abord réticent, James accepte néanmoins de la suivre. Au fil du roman, l'élève finit par dépasser le maître et James mène l'enquête, flanquée d'une Agatha en demi-teinte. Elle est tellement obsédée par l'idée de plaire à son voisin qu'elle en oublie l'enquête et se contente de le suivre pendant toute la deuxième moitié de l'histoire et c'est un peu dommage.
J'espère retrouver une Agatha en pleine possession de ses moyens dans le troisième tome.

samedi 17 octobre 2020

Le Bonheur en partant a dit qu'il reviendrait

C'est sur un groupe facebook professionnel que j'ai découvert l'histoire de Cindy Bouquemont. Elle l'a partagée avec nous puis elle a parlé d'en faire un livre. Le voici, Le bonheur en partant a dit qu'il reviendrait, paru en 2020 chez Books on demand.

On ne se remet pas de la mort d’un enfant, alors de deux…

C’est un tsunami qui fait voler votre vie en éclats.

Deuil périnatal, deux mots terrifiants qui sont pourtant vécus par des milliers de parents chaque année. Des projets qui s’envolent, un monde qui s’écroule, la sensation de ne plus jamais réussir à sourire. Et puis derrière les nuages, le soleil revient peu à peu. Et s’il suffisait d’y croire ?

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Il s'agit du témoignage d'une mamange sur le deuil périnatal. Ce n'est pas un livre difficile à lire même s'il fait remonter beaucoup d'émotions. L'autrice nous livre son histoire personnelle, sans fard, sans fausse pudeur, sans jamais tomber dans le pathos et parfois même avec humour. Son récit est vraiment un cri d'espoir malgré tant d'épreuves et de douleur.
Pour quelqu'un qui, comme moi, n'a pas connu ce drame, c'est tout un monde parallèle que l'on découvre. Et pourtant, cela touche tellement de femmes, de couples que ça ne devrait pas être un monde parallèle. Ça fait partie du quotidien de notre société.
Au delà de l'histoire de l'autrice, ce sont les choses à faire, à ne pas faire, à dire, à ne pas dire que l'on apprend. Et surtout qu'il est important d'écouter, sans juger, sans commenter, juste écouter même si c'est difficile. Ça le sera toujours moins pour ceux qui écoutent que pour ceux qui le vivent.
Un récit vibrant d'émotion qui ne peut laisser personne indifférent.

dimanche 11 octobre 2020

Esclave, guerrière, reine

Malgré ma grande déception avec la lecture de Transformée, j'ai persisté avec un autre roman de Morgan Rice: Esclave, guerrière, reine, premier tome de la série De Couronnes et de gloire, paru en 2016.

Ceres, 17 ans, fille pauvre et belle de Delos, cité de l'Empire, mène la vie dure et impitoyable d'une roturière. Le jour, elle livre les armes forgées par son père au terrain d'entraînement du palais, et la nuit, elle s'entraîne secrètement avec eux car elle désire fortement devenir guerrière dans ce pays où les filles n'ont pas le droit de se battre. Comme elle va bientôt être vendue comme esclave, elle est désespérée.

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C'est volontairement que je ne remets pas ici le résumé en entier qui en révèle beaucoup trop (comme la plupart des résumés des romans de cette autrice).

Le début du roman m'a beaucoup plu. C'est une sorte de dystopie dans un univers proche de l'image que l'on se fait de la Rome antique. Des souverains tout-puissants accablant un peuple qui survit dans la misère et organisant des combats mortels "Les Tueries" pour la beauté du spectacle. On est vite immergé dans ce monde sans pitié.

Ceres, jeune fille pauvre mais courageuse et volontaire, tente de s'en sortir entre une mère maltraitante et une société qui ne veut pas d'elle. J'ai beaucoup apprécié ce personnage, sa volonté, ses capacités combatives. Je n'ai pu m'empêcher de penser au film Gladiator en lisant cette histoire.

Malheureusement, arrivée à la moitié du roman, cette héroïne bien décidée à prendre son destin en main, semble perdre toute volonté et ne fait plus que suivre ce qu'on lui dit. Guidée tantôt par Thanos, tantôt par Rexus, elle semble incapable de prendre une décision seule. Dans ce récit qui suivait le point de vue de Ceres, elle devient presque un personnage secondaire, subissant tous les événements suivants.

On se retrouve à nouveau au milieu d'un grotesque triangle amoureux avec des protagonistes qui tombent amoureux en cinq minutes. A croire que pour Morgan Rice, c'est coup de foudre ou rien.

L'intrigue politique aurait pu être palpitante mais elle est peu approfondie et donc peu crédible avec des personnages assez caricaturaux. Ajoutez à cela un style (ou une traduction) très simple et on perd l'intérêt qui restait.

En résumé, je dirai que ce roman partait très bien, avec un univers bien construit, immersif et une héroïne forte et indépendante mais que tout retombe comme un soufflé et qu'on se retrouve dans une romance médiocre avec des personnages très clichés. Ce livre est pourtant classé dans la fantasy. C'est vraiment dommage. Je ne pense pas lire la suite car après avoir jeté un coup d’œil au résumé du tome suivant (qui spoile complètement le cliffhanger de ce tome), tout tourne autour de l'histoire d'amour. 

vendredi 25 septembre 2020

Transformée

Aujourd'hui, je vous présente Transformée, premier tome de la série Souvenirs d'une vampire (ou Transformation, premier tome de la série Mémoires d'un vampire selon les traductions) de Morgan Rice, paru en 2013 chez Ada Editions.


Caitlin Paine, une jeune femme de 18 ans, est arrachée à sa banlieue chic lorsque sa mère déménage à nouveau. Elle doit alors fréquenter une école secondaire dangereuse de New York. Le seul rayon de soleil dans son nouvel environnement est Jonah, un nouveau camarade d’école qui se prend d’affection pour elle. Mais avant que leur histoire d’amour ne puisse naître, Caitlin découvre soudainement qu’elle change. Elle est envahie par une force surhumaine, une hypersensibilité à la lumière, une faim violente — et des sentiments qu’elle n’arrive pas à comprendre.


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Je ne mets volontairement pas tout le résumé parce qu'il révèle toute l'intrigue du livre, jusqu'à la fin. Le roman est annoncé comme rivalisant avec Twilight et Journal d'un vampire. Me voilà bien avancée, j'ai adoré Twilight et détesté Journal d'un vampire.

Tout d'abord, un mot sur la forme. Je ne sais pas si c'est le style de l'autrice qui est volontairement très simple ou si c'est la traduction qui pèche, mais ce n'est pas hyper agréable à lire. J'ai une version numérique disponible gratuitement, peut-être est-ce lié, peut-être pas. J'ose espérer que l'autre traduction et la version brochée ont été mieux travaillées. 

Une bonne histoire pouvant facilement faire oublier quelques défauts, penchons-nous maintenant sur le fond. Ça démarre plutôt bien, loin du cliché habituel de la jeune fille naïve tombant éperdument amoureuse d'un mystérieux vampire. Caitlin arrive dans une nouvelle ville, dans un nouveau quartier qui craint et doit fréquenter un lycée où on n'aurait vraiment pas envie de mettre les pieds. Seul Jonah se montre gentil avec elle, il fait aussi partie des souffres-douleurs de l'établissement. Les relations de Caitlin avec sa mère sont pour le moins compliquées. Elle est parfois prise d'accès de colère, révélant une force surhumaine. On réalise rapidement qu'elle se transforme petit à petit en vampire. Mais pourquoi? Elle n'a pas été mordue et mène une vie ordinaire. Caitlin ne comprend pas ce qui lui arrive, elle perd le contrôle, s'attire des ennuis, cherche des réponses.

Malheureusement, après ce départ intéressant, on retombe dans tous les clichés du genre. L'héroïne arrive au milieu d'une guerre entre deux clans de vampires, qui sont évidemment tous très beaux et habillés en noir. Les clans sont régis par de très vieux vampires antipathiques qui font régner la terreur avec des règles toutes aussi obscures qu'absurdes. Elle est sauvée in extremis par un mystérieux vampire dont elle tombe éperdument amoureuse en 5 secondes alors qu'il n'a même pas prononcé un mot! Vampire qui renonce immédiatement à sa vie et à ses privilèges pour ses beaux yeux. Et on n'oublie pas le fameux triangle amoureux avec le pauvre Jonah perdu au milieu de tout ça.

Le fond ne réussit vraiment pas à sauver la forme de ce roman. Les personnages sont creux, l'histoire très prévisible. C'est donc sans surprise que je ne lirai pas les 11 autres tomes de la saga.

mercredi 16 septembre 2020

The Scar

Changement de registre pour le deuxième roman de Laeti Kane. Après la romance Bleu Caramel, elle se lance dans le thriller avec The Scar paru en 2020 en auto-édition.


Lorsqu'il avait 10 ans, Jeremiah a coupé à travers champs pour rejoindre sa sœur qui rentrait de la danse. Seulement, elle n'était pas seule. Il n'a pas eu le temps de voir l'homme avec elle, celui-ci l'a assommé avant d'enlever Delia. On ne l'a jamais retrouvée.

Aujourd'hui il est détective privé. Sa vie est chaotique, il reste obnubilé par la disparition de sa sœur. Un jour enfin, une vraie piste s'offre à lui: des petites filles aux yeux vairons sont enlevées, puis retrouvées momifiées et habillées comme des poupées. Et si ce tueur était celui qui a enlevé Delia? En tout cas il veut y croire. La vérité est-elle toujours bonne à savoir?


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Alors on peut se dire pour commencer que le coup du gars traumatisé dans son enfance par la perte de sa sœur et qui cherche inlassablement sa vengeance, c'est du déjà-vu. Oui, mais non. Jeremiah est unique. Même si j'ai eu un peu de mal au début avec son langage fleuri, qui fait partie intégrante du personnage, je m'y suis attaché. L'autrice décrit très bien sa souffrance et ses tourments, ses difficultés relationnelles avec les autres mais aussi avec lui-même. Pas facile de vivre dans la peau de Jeremiah.

Le personnage de Mandy est aussi très intéressant, sortant des sentiers battus et cassant les clichés. Difficile d'en dire plus sans dévoiler l'intrigue.

L'intrigue justement, venons-y. L'enquête est un peu lente au début. On est tellement habituée à voir les enquêtes résolues en deux coups de cuillères à pot dans les séries télé qu'on peut être un peu décontenancée par le rythme du début du roman. Mais finalement, c'est un rythme beaucoup plus réaliste. Le récit alterne entre l'avancée de l'enquête et la vie personnelle de Jeremiah. Si j'ai pu craindre à un moment de voir l'histoire basculer dans la romance, un retournement de situation est venu tout chambouler, remettant le récit sur les rails du thriller pour nous mener, tambours battants, vers un final au top. Le genre qui vous laisse pantoise, mais dans le bon sens du terme. Pas de révélations sorties de nulle part mais toutes les pièces du puzzle qui se mettent en place, tous les petits indices savamment distillés au gré du récit. Un beau travail, surtout pour un premier thriller.

Bref, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup apprécié cette lecture. La qualité de l'intrigue et le final nous font très facilement oublier les petites maladresses qu'on pourrait relever. Je vous le recommande.

[Une petite mise en garde: le roman contient des scènes de sexe assez crues, à ne pas mettre entre les mains de trop jeunes lecteurs.]

jeudi 16 juillet 2020

Throwback Thursday Livresque n°6

Pour une fois, je suis un peu en avance, mais on est bien jeudi depuis presque une heure. Toujours en suivant les thèmes du blog My Bo0ks.


Thème du jour: une histoire qui se passe en Europe.

Pour ce thème, j'ai choisi un roman intitulé Un astronaute en Bohême paru en 2017. Vous allez me dire: l'espace, c'est un peu loin de l'Europe, non? Effectivement, si une partie du roman se déroule dans l'espace, le reste se passe en République Tchèque, ce qui est assez peu fréquent dans nos lectures. L'occasion de découvrir ce beau pays et l'histoire de Jakub, pour le moins intrigante.

jeudi 2 juillet 2020

Throwback Thursday Livresque n°5

J'ai du mal à lire en ce moment mais je ne pouvais pas manquer un nouvel épisode du Throwback Thursday. Toujours en suivant les thèmes du blog My Bo0ks.


Thème du jour: illustré.

Je vais vous partager ma madeleine de Proust. Une petite pépite présente dans ma bibliothèque depuis presque 30 ans: Éloïse de Kay Thompson paru en 1955, 1982(!) pour la traduction française. C'est un trésor que je relis régulièrement. C'est drôle, c'est frais, c'est intemporel. Les illustrations ont la particularité d'être en noir, blanc et rose. Elles enrichissent magnifiquement le texte, certaines pages se déplient pour suivre les aventures de cette héroïne espiègle et farceuse. Peut-être qu'un jour je lirai les suites. En tout cas, j'ai hâte que mes enfants le lisent, surtout ma fille, Éloïse.




jeudi 18 juin 2020

Throwback Thursday Livresque n°4

Après avoir loupé quelques rendez-vous du jeudi pour cause d'événements familiaux, me voici de retour pour un nouveau Throwback Thursday. Toujours en suivant les thèmes du blog My Bo0ks.


Thème du jour: combat.

En découvrant le thème, j'ai immédiatement pensé à Hunger Games de Suzanne Collins et à Katniss. Je suis allée voir le premier film au cinéma et ça m'a donné très envie de lire les livres. Je n'ai pas été déçue, je les ai dévoré d'une traite tous à la suite.
J'adore l'univers, les personnages (Peeta forever 😍), l'intrigue, la plume de l'autrice, tout, j'aime tout dans cette trilogie.
L'adaptation cinématographique est plutôt réussie même si le dernier film est passé à côté de pas mal de choses. Il y a aussi un côté psychologique qui se passe uniquement dans la tête de Katniss et qui est difficile à retranscrire à l'écran.
Bref, si vous ne les avez pas lu et que vous aimez les dystopies, foncez!
(Ça me donne bien envie de les relire.)

mardi 2 juin 2020

Six femmes

Encore une trouvaille de brocante, Six femmes de Tina Seskis, paru en 2017 chez pocket.
Ça avait toujours été « nous six ».

Elles sont six femmes, se sont connues à l’université et se réunissent une fois par an pour un dîner, plus par habitude que par réelle amitié. En effet, après vingt-cinq ans, leurs parcours les ont séparées et il leur reste finalement aujourd’hui moins de complicité à partager que de choses à se reprocher. Toutes ont connu des drames. Certaines d’entre elles en ont trahi d’autres, les rancœurs et regrets se sont accumulés, et les secrets aussi.
Cette année, les six ont organisé un pique-nique au bord du Serpentine, le lac de Hyde Park. Après plusieurs verres de vin, la tension monte peu à peu et les langues se délient, libérant leur poison, sans se douter qu’un terrible événement va soudain faire tourner la soirée au cauchemar. La vie des anciennes amies ne sera plus jamais la même…

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Comme tous les ans, Camilla a organisé un pique-nique et invité ses cinq anciennes amies de l'université: Renée, Sissy, Juliette, Natacha et Siobhan. Personne n'a vraiment envie d'y aller entre les vieilles rancœurs et les tracas du quotidien.
Alternant entre le récit de la soirée et celui du passé, l'autrice nous raconte les histoires entremêlées de ces femmes, jadis si proches et aujourd'hui si éloignées.
Si les choses se mettent en place assez rapidement, le pique-nique, quant à lui, s'éternise. Les révélations peinent à arriver, la soirée traîne en longueur et le terrible événement qui va changer leurs vies n'arrive pas avant la moitié du roman. Et encore, il reste assez flou et il faudra encore une flopée de chapitres pour savoir s'il s'est vraiment passé quelque chose et quelle est la personne concernée. Les flashbacks remplis de beaucoup de détails superflus achèvent de casser le rythme du récit. J'ai vraiment eu du mal à terminer cette première partie.
A l'inverse, j'ai lu très rapidement la deuxième partie. Les événements et les révélations s’enchaînent très vite, presque trop vite et de façon trop superficielle à mon goût, me laissant un sentiment d'inachevé.
Les personnages sont intéressants, complexes et bien développés (à part 2 ou 3 passages qui flirtent avec la psychologie de comptoir).
L'histoire est bien pensée mais souffre vraiment de l'inégalité de rythme entre les deux moitiés du roman.
Une bonne lecture si on parvient à passer le cap de la première partie.

jeudi 21 mai 2020

Throwback Thursday Livresque n°3

Non, non, je ne suis pas en retard pour notre 3e rendez-vous, il n'est pas encore minuit, on est encore jeudi. Toujours en suivant les thèmes du blog My Bo0ks.


Thème du jour: coup de cœur.

Mon dernier coup de cœur livresque remonte à 2017 avec Avant toi de Jojo Moyes. Un livre plein d'émotion, de rires, de larmes, j'ai tout aimé dans ce roman, tout.
Par contre, je n'ai toujours pas osé voir le film. Un jour peut-être.
Et vous, quel est votre dernier coup de cœur? Votre meilleur coup de cœur? Un de vos nombreux coups de cœur peut-être?

jeudi 14 mai 2020

Throwback Thursday Livresque n°2

Deuxième rendez-vous hebdomadaire, toujours en suivant les thèmes du blog My Bo0ks.


Thème du jour: un livre que vous allez relire prochainement.

En fouillant dans ma bibliothèque pour prêter des livres à une amie, je suis tombée sur plusieurs livres que j'aimerai relire.
Tout d'abord la série Les Bannis et les proscrits, en 5 tomes, de James Clemens. J'ai dû m’arrêter quelque part dans le tome 3. Je vais reprendre au début dès que ma copine les aura fini, ce qui ne devrait pas tarder. Bonus: les couvertures sont magnifiques.

Peut-être qu'un jour je reprendrai les annales du disque-monde de Terry Pratchett, mais là aussi, il faudrait que je recommence du début et ça fait un paquet de tomes.
Et puis, je peux toujours rajouter les Harry Potter puisque je les relis régulièrement. En ce moment, je relis le tome 2, Harry Potter et la chambre des secrets, pour les enfants. Mon aîné est fan.

Et vous, quel(s) livre(s) avez-vous envie ou êtes-vous en train de relire? 

jeudi 7 mai 2020

Throwback Thursday Livresque n°1

J'ai décidé de me lancer à mon tour dans le Throwback Thursday. Il s'agit d'un rendez-vous hebdomadaire (le jeudi donc) pour parler d'un livre lu il y a un certain temps ou un temps certain sur un thème donné. Je vais suivre les thèmes du blog My Bo0ks.


Thème du jour: un livre dont vous avez tout oublié.

J'ai cherché un peu sur le blog et j'ai ressorti Poison de Sarah Pinborough lu il y a presque 4 ans. Mis à part qu'il s'agit d'un conte revisité et que ça ne se termine pas très bien, aucun souvenir. C'est le premier tome d'une trilogie mais je n'ai jamais lu la suite même si j'ai le tome 2 dans ma liseuse depuis aussi longtemps que le tome 1.



Et vous, quel(s) livre(s) avez-vous retrouvé dans votre bibliothèque (réelle ou virtuelle) sans vous rappeler ce qu'il raconte?

jeudi 30 avril 2020

Le "13 heures" réclame le rouge

Très déçue par le précédent livre que j'ai lu de cet auteur, j'étais assez réticente à lire le deuxième acheté en même temps. Et puis à force de le voir traîner sur le comptoir de la cuisine, je me suis dit que c'était trop bête de ne pas essayer. Je me suis donc lancée dans Le "13 heures" réclame le rouge, dixième tome des aventures de Saint-Tin et son ami Lou, écrit par Gordon Zola et paru en 2008 aux éditions du Léopard Masqué.
Plein cap vers la Russie ! Après avoir découvert le secret d'Eulalie Corne, le capitaine Aiglefin, tout frétillant, s'embarque à la recherche du trésor de ses ancêtres avec ses fidèles compagnons : Saint-Tin, Lou, le professeur Margarine, Yin et Yang. Mais le lac Baïkal leur réserve bien des surprises. Le mystérieux pope Corne, vieux moine essoufflé, permettra-t-il à cette drôle d'expédition de comprendre l'étrange nature du trésor ? L'exotisme, l'aventure, l'humour. Autour d'une galerie de personnages truculents comme le capitaine Aiglefin, éclusier à la retraite, le professeur Margarine, éminent cryptozoologue, ou encore les agents secrets Yin et Yang, le grand reporter Saint- Tin et son ami Lou, perroquet volage et sentencieux, vont vivre des histoires rocambolesques à travers le monde !

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Alors autant, je n'ai pas du tout aimé C'est pas sorcier Harry! , du même auteur, autant celui-ci est passé tout seul. Pas besoin d'avoir lu les précédents tomes, notamment Le secret d'Eulalie Corne, pour comprendre l'histoire. Vous l'aviez sans doute deviné, il s'agit une parodie des aventures de Tintin et Milou. L'humour et la prose de l'auteur se prêtent tout à fait à cet univers, Hergé ayant déjà usé lui-même de nombreux calembours.
Je savais à quel style m'attendre donc je n'ai pas été (désagréablement) surprise, au contraire. C'est léger, drôle dans le style absurde et loufoque, ça se lit vite, une lecture parfaite pour se détendre. Le capitaine Aiglefin et le professeur Margarine sont tout à fait à la hauteur de leurs homologues originels. Amateurs.trices de jeux de mots et du célèbre reporter, ce livre est fait pour vous.

mardi 28 avril 2020

La fille des zeppelins

Une nouvelle de Fleur Hana, parue en décembre 2019 en auto-édition, La Fille des zeppelins.
Et si sa vie n'avait été qu'un mensonge ?
Premier bébé a avoir vu le jour dans le ciel, Paige Lewis, 17 ans, a toujours vécu à bord du zeppelin où elle est née.
Grâce à son père, Sir Lewis, la noblesse de l'ancienne Londres a pu échapper à la surpopulation du pays. Coloniser l'espace aérien aurait dû résoudre tous les problèmes des sujets de la reine.
Les habitants des vaisseaux naviguant entre les nuages jouissent de privilèges offrant tout le confort nécessaire à leur existence. C'est en tout cas ce que l'héritière de l'inventeur croyait. Pourtant, la fille des zeppelins rêve d'aventures, à l'image de celles qu'elle dévore dans les romans de la bibliothèque familiale.
Sur Terre, elle ne serait toutefois pas en sécurité : les rebelles, menés par l'ennemi numéro 1 de la couronne, Isaac Downey, font régner le danger et la terreur. Alors, résignée, elle s'éteint d'ennui, étriquée dans une vie trop sage pour elle.
Et si le bien n'est pas si pur, et le mal pas si condamnable ?

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C'est le deuxième livre de cette autrice que je lis. J'avais beaucoup apprécié R.O.S.E. L’embaumeur de Montmartre et c'est avec plaisir que j'ai replongé dans cet univers steampunk.
Même si c'est une nouvelle et que donc on ne peut pas se permettre de longues descriptions, on entre très vite dans l'histoire et on imagine très bien l'ambiance et les décors.
L'idée originale de cette dystopie, les zeppelins, est très intéressante et le secret de leur conception pour le moins inattendu. Malheureusement, les personnages et le déroulement de l'histoire sont assez convenus et j'ai attendu un rebondissement qui n'est finalement pas arrivé.
Néanmoins, c'est une nouvelle très agréable à lire et cette idée aurait mérité, à mon sens, un livre entier pour détailler davantage les personnages et leurs aventures, offrir un récit avec plus de suspense. J'aurais voulu rester plus longtemps dans cet univers.
J'aime beaucoup la plume de Fleur Hana et je lirai probablement un autre de ses romans, maintenant que j'ai découvert qu'il y en avait plein.

mercredi 15 avril 2020

La quiche fatale

Sitôt commencée, sitôt terminée, dévorée La quiche fatale, le premier tome de la série Agatha Raisin enquête de M.C. Beaton, paru en 1992, 2016 (!) pour la traduction française chez Albin Michel.
Sur un coup de tête, Agatha Raisin décide de quitter Londres pour goûter aux délices d'une retraite anticipée dans un paisible village des Costwolds, où elle ne tarde pas à s'ennuyer ferme.

Afficher ses talents de cordon-bleu au concours de cuisine de la paroisse devrait forcément la rendre populaire. Mais à la première bouchée de sa superbe quiche, l'arbitre de la compétition s'effondre et Agatha doit révéler l'amère vérité : elle a acheté la quiche fatale chez un traiteur.
Pour se disculper, une seule solution : mettre la main à la pâte et démasquer elle-même l'assassin.


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La nouvelle Le Noël d'Agatha m'a mise en appétit et j'ai enchaîné directement avec le tome 1 de la série. Et j'en suis ravie.
Agatha Raisin, la cinquantaine, est odieuse et égoïste mais a un rêve d'enfance: aller vivre dans un cottage des Cotswolds. Elle a travaillé d'arrache-pied toute sa vie pour en arriver là et maintenant qu'elle y est, le constat est amer: personne ne connait la renommée Agatha Raisin et pire, tout le monde s'en fiche. Son plan ne marche qu'à moitié quand sa supercherie est dévoilée suite à l'empoisonnement du juge. Maintenant, tout le monde la connait mais pas pour de bonnes raisons.
Si l'enquête conclut à un accident, Agatha n'en est pas convaincue et commence à fourrer son nez partout, ce qui n'est pas du goût des habitants du paisible petit village de Carsely.
Le principe du village tranquille qui cache des secrets, on le connait bien mais ça marche quand même. C'est justement là le point fort du livre: l'ambiance campagne anglaise. C'est délicieux, savoureux, drôle, on s'y croirait. L'insupportable vieille Mrs Boggle, l'odieuse voisine Mrs Barr, l'intempestive manie de toujours parler de la météo pour changer de sujet.
J'adore le personnage d'Agatha, excentrique et casse-pied mais attachante. Il leur en faut de la patience au policier Bill Wong et à la femme du pasteur Mrs Bloxby pour la supporter.
Si la référence à Agatha Christie est évidente, ne vous attendez cependant pas à un polar au suspens haletant. L'enquête est bien menée mais on reste dans une lecture de détente. C'est sympathique, ça se lit vite, on rit et on en redemande.
Certains détails peuvent surprendre, comme l'absence de téléphone portable (on a parfois du mal à se rappeler du monde avant ça), mais le roman date de 1992! Presque 30 ans. Aïe, ça fait mal. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour le traduire? Mystère. Mais ils ont surement pensé que ce serait une bonne idée quand la série télé est sortie... en 2016! Je ne l'ai pas vu et je ne la regarderai probablement pas. Ils n'ont pas pu s'empêcher de mettre une grande blonde pour jouer le rôle principal alors qu'Agatha est décrite comme châtain et trapue. C'est sûrement moins glamour selon leurs critères.
Par contre, je lirai sans aucun doute les prochains tomes. Je vais juste prendre mon mal en patience et attendre la réouverture des bibliothèques pour ne pas exploser mon budget, il y a 29 livres quand même. Le titre du tome 2 me parle particulièrement: Remède de cheval, The vicious vet in English.

lundi 13 avril 2020

Une autre vie

Après avoir adoré le premier roman de S.J. Watson, Avant d'aller dormir, que je vous recommande chaudement, j'étais impatiente de lire son second roman, Une autre vie, paru en 2015 chez Sonatine.
Depuis le meurtre de sa sœur cadette, Kate, à Paris, la vie de Julia a basculé. Ni son mari parfait Hugh, ni son fils Connor - en réalité son neveu, qu'elle adopté - ne parviennent à apaiser son deuil. Résolue à faire la lumière sur ce crime, Julia s'attache aux derniers instants de la morte, à mettre ses pas dans les siens. L'enquête la conduit de Londres en France, où elle découvre que Kate fréquentait assidûment les sites de rencontres en ligne. Dans l'idée d'y trouver des indices sur sa mort, Julia s'y fait passer pour elle. Mais, à l'âge des bilans, des remises en questions et des rêves abandonnés, la jeune femme se prend rapidement au jeu excitant d'une autre vie. Un jeu dangereux...

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J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman et à avancer. L'intrigue est longue à se mettre en place, le rythme est lent et émaillé de flash-back, loin d'être tous utiles, ou qui auraient au moins pu être regroupés pour éviter cette multitude de mini retours en arrière intempestifs.
J'ai ensuite été déçue parce que je pensais lire un polar et en fait pas vraiment. L'enquête est rapidement reléguée au second plan pour suivre les pérégrinations de Julia dans le monde des rencontres en ligne.
Alors bon, se connecter sur le compte de sa sœur décédée pour voir s'il n'y aurait pas des messages compromettants qui auraient échappé à la police, admettons. Mais à quel moment c'est une bonne idée de se créer un compte, sur l'un des sites fréquentés par Kate, en mettant une photo où elle lui ressemble vaguement de loin et à contre-jour, en se disant qu'elle va peut-être rencontrer son assassin? Quelle est la probabilité que l'assassin soit précisément sur ce site-là et qu'ils discutent? En supposant, que Kate ait rencontré son agresseur sur internet bien sûr.
Et c'est là que ça dérape. D'un roman qui se veut policier, on bascule dans 50 nuances de Grey. Outre la théorie fumeuse qui veut que derrière chaque femme bien rangée se cache une MILF qui rêve qu'on la tape et qu'on la prenne violemment dans des toilettes sordides, c'est pénible de voir Julia prendre mauvaise décision sur mauvaise décision. Il y a tellement d'indices qui signalent que ça va mal se passer que c'est impossible de ne pas les voir. C'est comme dans les films d'horreur où on passe son temps à se dire "non, ne fais pas ça".
Qu'est-ce que c'est compliqué de revenir à la trame de base avec tout ça, à savoir trouver le meurtrier de Kate. Je suis quand même allée au bout du livre, parce que j'avais vraiment envie de savoir de qui il s'agissait. Sauf que le principal rebondissement de l'histoire, je l'ai vu arriver de très très loin. Et au bout de 530 pages, une fin totalement rocambolesque m'a achevée. Si l'identité de l'assassin est prévisible, ses motivations sont tellement improbables que c'en est ridicule.
Bref, si vous hésitez à lire Une autre vie, passez votre chemin. Lisez plutôt le premier roman de cet auteur, Avant d'aller dormir, si ce n'est pas déjà fait.

dimanche 12 avril 2020

Burn-out

Encore une nouvelle ajoutée récemment dans ma PAL, Burn-out de Stéphane Fatrov, parue en 2015 en auto-édition.
Véronique, une salariée surexploitée et prise pour une imbécile depuis des années par son supérieur, finit par faire un « burn-out » et pète littéralement les plombs sur son lieu de travail.
Étage par étage, et jusqu’au grand patron, elle règle alors ses comptes en tuant et massacrant la plupart de ses responsables et collègues de travail de manière de plus en plus stupéfiante et inventive au fil de sa progression. 
Et les rares qui échapperont au carnage ne s’en sortiront pas indemne pour autant, car même si elle a daigné leur accorder la vie sauve, il faut voir de quelle façon surprenante elle s’est tout de même occupée d’eux... 
Burn-out est une nouvelle noire humoristique.


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J'ai tout d'abord été surprise par le format, je n'avais pas vu que c'était une nouvelle (sans commentaire...). Il s'agit d'une sorte de monologue, l'inspecteur de police chargé de l'enquête appelle le mari de Véronique et lui raconte les exploits de sa femme. Un burn-out, ça peut arriver à tout le monde. Mais quand ça arrive à une ancienne catcheuse pleine d'imagination et que ses supérieurs et ses collègues ont le bon goût d'être de vieux réacs misogynes et bien ça dépote. C'est sûr, il faut apprécier l'humour noir, c'est quand même très spécial. J'ai ri, mais j'ai ri. Ça détend. A lire d'une traite pour ne pas que la mayonnaise retombe.

mardi 7 avril 2020

Le Noël d'Agatha

Sur les 23 livres numériques que j'ai téléchargé (gratuits en ce moment sur le site de la Fnac) (oui j'ai un peu abusé sur la PAL), j'ai décidé de commencer par celui-ci, Le Noël d'Agatha de M.C. Beaton, paru en 2018 chez Albin Michel.

Le pudding était presque parfait...


Lorsqu'Agatha Raisin décide d'organiser le Noël des personnes âgées dans un petit village des Cotswolds, elle ne s'attend pas à ce que la fête tourne au drame. Ni une ni deux, la voilà pourtant avec un cadavre sur les bras, accusée de meurtre ! L'arme du crime ? Le dessert le plus british qui soit : un pudding ! Il faudrait un miracle ou l'intervention du père Noël pour la sortir de ce bourbier. Mais Agatha compte bien pister le vrai coupable...



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Il s'agit d'une nouvelle assez courte (une soixantaine de pages) mettant en scène l'héroïne de la série policière Agatha Raisin. Cela fait plusieurs fois que je vois passer des chroniques sur ces livres sur plusieurs blogs mais je n'en avais encore jamais lu.
Si l'enquête en elle-même n'est pas très subtile (mais c'est une nouvelle), j'ai découvert avec bonheur l'univers de cette quinqua délicieusement odieuse, le charme de la campagne anglaise et "l'amabilité" de ses habitants. J'adore cette ambiance, cet humour inimitable et ce personnage haut en couleurs, assez éloigné des clichés habituels.
A la suite de cette nouvelle, il y a aussi les deux premiers chapitres du premier tome de la série. De quoi me mettre en appétit et me donner envie de m'y mettre (29 tomes, rien que ça!).
Et si, comme moi, vous aimez la campagne anglaise et ses petits secrets, en plus d'Agatha Raisin, je vous suggère deux films que j'ai adoré: Tamara Drew et Keeping mum (Secrets de famille en français). Un régal!

La Tresse

La Tresse de Laetitia Colombani, paru en 2017 chez Grasset.


Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.

Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.

Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.

Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.

Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.


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Ce roman nous fait découvrir le destin de trois femmes, touchées par l'injustice, de trois manières différentes et qui décident de se battre pour s'en sortir. Le fait qu'elles soient des femmes rajoutent encore des difficultés supplémentaires à leur situation.
Et franchement, à part ça, je ne sais pas quoi vous dire de plus sur ce livre. Ça fait un moment que je l'ai terminé, mais je ne parviens pas à écrire une chronique. Je n'ai pas spécialement accroché aux personnages ni à leur histoire. La plume de l'autrice est agréable, facile à lire. Ce ne fut une lecture ni plaisante, ni déplaisante.

jeudi 20 février 2020

Le Reflet des dieux

J'ai l'immense honneur de vous présenter en exclusivité, puisque pas encore sorti, Le Reflet des dieux d'Elena Tenace. A paraître dans les prochaines semaines donc, aux éditions Le Monde des Etoiles.

Apollon et Artémis, jumeaux de Zeus, sont, comme leurs semblables, prisonniers de l’Olympe. Oubliés des humains, ils souhaitent plus que tout percer les mystères de la Terre, dont ils sont sans nouvelles. L’arrivée de Joe, le dernier de son espèce à croire aux divinités grecques, va bouleverser leurs plans. Avec l’aide de Thot, dieu égyptien du Savoir, ils sont confrontés au plus grand périple de leur existence : un retour sur Terre après des siècles d’absence. L’horreur qu’ils y découvrent est à la mesure des merveilles qui s’y trouvent. Dans ce Monde où s’affrontent la Nature et les Hommes, un dilemme s’impose :
Les dieux ont-ils le droit de s’immiscer dans la vie des vivants et, surtout, l’humanité vaut-elle la peine d’être sauvée ?

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Puisque plus personne ne croit en eux, les anciens dieux, grecs, égyptiens ou autres, sont coincés dans leur coin de paradis, impossible pour eux de voyager sur Terre mais aussi d'un paradis à l'autre et dans l'ignorance totale de ce qui se passe sur la planète bleue. Seuls les dieux majeurs ont le droit de savoir et le Grand Sceptrion règne sans partage sur les cieux. L'équilibre est précaire et la colère gronde, aussi bien parmi les divinités que parmi les défunts. Ils veulent savoir ce qu'il advient des humains.
Quand Joe, seul humain du XXIe siècle croyant aux divinités grecques, arrive sur l'Olympe, la donne change. Artémis et Apollon sont bien décidés à demander des comptes. Mais quand un baraki débarque au paradis, rien ne se passe comme prévu et ils sont contraints de fuir sur Terre. Voici le point de départ d'une aventure pour le moins inattendue, d'une quête de sens, émaillée de rencontres déterminantes, qui les mènera plus loin que ce qu'ils pensaient.
J'ai beaucoup apprécié les personnages d'Artémis et Thot, moins Apollon, et Joe m'a fait beaucoup rire. Pour autant, le sujet est sérieux et offre une réflexion intéressante sur le monde d'aujourd'hui et les motivations profondes des humains. L'intrigue est bien menée, j'ai commencé à avoir des doutes sur l'identité du Grand Sceptrion vers le milieu du roman et je n'ai pas été déçue par le dénouement. J'ai moins aimé le côté romance de l'histoire, que je trouve peu crédible au vu du passé des deux protagonistes, mais je suis certaine que d'autres apprécieront.
Une très belle découverte, un roman très actuel qui soulève beaucoup de questions: Que faire pour éviter la catastrophe écologique annoncée? Cela en vaut-il encore la peine? La vie présente-elle encore un intérêt? Qui sont les Dieux et d'où viennent-ils? Où Joe achète-t-il ses t-shirts? Autant de questions qui continueront à tourner dans votre tête bien après avoir refermé ce livre.
Petit bonus: un roman 100% pur belge, qui vous fera découvrir Bruxelles et de nouveaux mots de vocabulaire.
Sortie officielle le 5 mars 2020 à la Foire du Livre de Bruxelles. Disponible en précommande ici.

mardi 4 février 2020

En voiture, Simone!

J'ai offert ce livre à ma mère il y a un an ou deux et je l'ai lu chez elle pendant les vacances de Noël. (Comment ça je suis en retard sur mes chroniques? Pas du tout.) Voici donc En voiture, Simone! d'Aurélie Valognes paru en 2016 aux éditions Michel Lafon.


Pour une comédie familiale irrésistible, il vous faut : un père, despotique et égocentrique, Jacques. Une mère, en rébellion après quarante ans de mariage, Martine. Leurs fils, Matthieu, éternel adolescent mais bientôt papa de trois enfants ; Nicolas, chef cuisinier le jour et castrateur tout le temps ; Alexandre, rêveur mou du genou. Et... trois belles-filles délicieusement insupportables ! Stéphanie, mère poule angoissée ; Laura, végétarienne angoissante ; Jeanne, nouvelle pièce rapportée, féministe et déboussolée, dont l'arrivée va déstabiliser l'équilibre de la tribu.
Mettez tout le monde dans une grande maison en Bretagne. Ajoutez-y Antoinette, une grand-mère d'une sagesse à faire pâlir le dalaï-lama, et un chien qui s’incruste. Mélangez, laissez mijoter... et savourez !


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Voilà un roman léger pour les vacances. Très très léger.
On assiste à une série de repas de famille dont les membres sont presque tous insupportables et bourrés de clichés, de vraies caricatures. Jacques est un vieux réac qui prend sa femme pour la bonniche, Martine une bonniche accomplie dont le seul acte de rébellion consiste à partir en vacances sans son mari mais avec le reste de la famille. Matthieu et Alexandre sont pour le moins inexistants, seul Nicolas semble avoir quelque chose à dire. Stéphanie, mère d'enfants en bas âge, est forcément pénible parce qu'elle essaye de bien s'occuper de ses enfants et qu'elle demande à son mari de faire sa part. Et Laura forcément aigrie parce que végétarienne coincée dans une famille qui se gave de gibier et de foie gras.
Et voilà qu'arrive Jeanne, qui a la prétention de ne pas se laisser traiter comme un paillasson par son compagnon pour plaire à ses beaux-parents. Il n'en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres.
Je suis sûre que vous pouvez presque m'imaginer lever les yeux au ciel au moins cinquante fois en lisant ce livre.
Les membres de cette famille sont incapables de communiquer entre eux, la seule chose qu'ils savent faire c'est s'envoyer des vacheries. Personne ne cherche à comprendre les autres. Seule Antoinette a attiré ma sympathie, par sa bonne humeur et sa philosophie (même si on est bien loin du dalaï-lama).
J'ai sourit quelques fois, à défaut de rire vraiment. Un livre vite lu et probablement vite oublié. Je pense que ça ferait une sympathique pièce de boulevard mais pas un best-seller (comme quoi).
Et ne me demandez pas pourquoi le titre est "En voiture, Simone!", je n'ai toujours pas trouvé.

C'est pas sorcier, Harry!

Je suis tombée sur ce livre lors d'un festival et évidemment sa couverture m'a fait de l’œil. Le libraire me l'a drôlement bien vendu, me parlant d'une passionnante mais néanmoins très drôle enquête dans l'univers de Harry Potter. De l'humour, du suspense et de la magie, il n'en fallait pas plus pour que je me lance dans ce roman de Gordon Zola (c'est bien sûr un pseudonyme) paru en 2006 aux éditions du Léopard Masqué.


Les vrais sorciers en ont assez du Petit-sorcier-dont-on-ne-dit-pas-le-nom et décident de voler le 7ème manuscrit de l'auteur britannique JFK Bowling. Le commissaire Guillaume Suitaume, célèbre profiler, est appelé au secours du monde des "Poildus", plongé dans la terreur et le chaos !

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C'est le premier livre que je lis de cet auteur qui en a écrit pas moins d'une trentaine et qu'il qualifie lui-même de "poilars", c'est à dire des polars poilants.
L'histoire part plutôt bien, les sorciers mécontents se rassemblent et décident de se venger du sorcier imaginaire qui les ridiculisent mais que les Poildus adorent. Ils planifient de voler le manuscrit du tome 7 (pas encore sorti quand ce livre a été écrit) et de semer la terreur pour prouver qu'ils existent toujours et ne sont pas gentils. S'en suit une série d'incendies, de kidnappings, de meurtres et d'attaques de zombies. Le commissaire Guillaume Suitaume commence son enquête mais patauge rapidement. Et moi aussi.
L'alternance de chapitres concernant les sorciers, le commissaire, la mythologie et encore d'autres personnages et événements n'ayant à première vue aucun lien entre eux a eu raison de ma concentration. J'ai très vite été perdue et ai dû retourner en arrière plusieurs fois pour me rappeler qui était qui. L'intrigue est très embrouillée et les relations de causes à effets pas toujours très logiques.
Le livre est truffé de jeu de mots pas toujours très fins, certains m'ont fait rire, d'autres lever les yeux au ciel (je vous laisse apprécier le nom du commissaire principal: Hercule Comenvetu).
Quant à l'univers de Harry Potter, on n'y est pas du tout. On est dans un univers "réel" où Harry est le héros de romans et de films.
Je n'ai pas trouvé mon compte dans ce livre, ni pour l'humour ni pour l'enquête et le dénouement tellement impossible à deviner qu'on le croirait sorti d'un chapeau (magique, cela va de soi) ne me donne pas envie de lire un autre roman de cet auteur. Dommage parce que j'en ai un autre, mais basé sur l'univers de Tintin cette fois. Néanmoins, si vous appréciez San Antonio, vous devriez essayez, ça vous plaira sûrement.